Skip to main content
OK Tout voir

Vitraux

À PROPOS...

On ne peut entrer dans un édifice pour regarder le vitrail, c’est lui qui regarde, c’est lui qui imprime, c’est lui la conscience.

C’est en travaillant la lumière que l’on touche au sacré.
Par un faisceau de lignes on analyse le prisme, mais le regard discerne l’espace et le temps de l’éternité, par l’intensité changeante de la lumière les taches se déplacent mais c’est le cœur qui s’ouvre à la sincérité et peut-être aux sincérités successives.

Social, parce qu’il appartient à tout le monde, le vitrail ouvre les yeux de celui qui le fait, ouvre les yeux à l’amour. Par l’universalité de l’Eglise, il oblige à agir dans le sens du Pont entre les Civilisations.
C’est par la lumière-matériau que l’ouvrier s’ouvre à la société. travailler la lumière devient un baptême, c’est mourir à l’égoïsme pour naître à l’amour, et cette force pour le salut de tous fait du vitrail l’art de l’amour, l’art de l’action.

Si la lumière est donnée aux hommes pour les diviniser, alors le vitrail ferme les yeux et c’est dans nos propres balbutiements que l’on sent la puissance de l’esprit qui, seul, peut faire éclater les frontières humaines et nous permettre de mesurer la faiblesse de notre participation à l’amour.
En oeuvrant dans le vitrail, nous ne pouvons que regarder notre motivation. Des trois éléments qui nous séparent de la lumière, le translucide, l’opaque et le transparent, nous ne voyons que nos trois éléments, l’homme société, l’homme conscience et l’homme dieu.
C’est l’image de nous-même pour nous-même, c’est l’image de l’amour, c’est l’image de notre propre destin.
Le jour où nous oserons regarder la lumière en face sans écran, la Création sera achevée, l’homme dieu sera triomphant et le septième jour de la Genèse sera au crépuscule.

Gérard Lardeur 1975